Histoire de la fertilisation azotée
À partir des années 1820, le guano importé des îles Chincha permit aux agriculteurs européens d’améliorer notablement les rendements agricoles.
Lorsque ces gisements furent épuisés, vers la fin des années 1860, les minéraux en provenance du désert d’Atacama, chimiquement modifiés, permirent de maintenir les rendements agricoles. En 1900, le Chili produisait les deux tiers de tous les engrais consommés sur la planète.
Depuis le début du 20ème siècle et la découverte du procédé Haber-Bosch (1909-1913) l’industrie a développé une production d’engrais azotés à partir de l’ammoniac.
Ce procédé combine deux gaz (hydrogène H2 et azote N2) à une pression de 300 bars et une température de 600°C.
L’ammoniac est la seconde molécule la plus produite dans le monde (en volume annuel) par les industries chimiques : environ 175 millions de tonnes sont produites chaque année.
La majeure partie de cet ammoniac est utilisée pour la production d’engrais, de petites quantités étant utilisées dans les explosifs, les produits chimiques et les matériaux.
On estime que 2% des GES (Gaz à Effet de Serre) mondiaux sont générés par la production de l’ammoniac, moitié par le procédé Haber-Bosch (très énergivore) et moitié par la génération d’hydrogène (H2) par reformage du méthane (CH4).
Environ 4% de la production du méthane mondial est utilisée pour la synthèse de l’ammoniac.